8 mars 2025 : journée internationale des droits des femmes

8 Mar 2025

Un nouveau 8 mars placé sous le signe de la lutte vers l’égalité des droits. Car en 2025, le chemin est encore long et semé d’embûches pour les femmes. 

En moyenne, les femmes perçoivent des salaires 23,5 % inférieurs à ceux des hommes (en prenant en compte les temps partiels). Elles n’occupent que 42 % des emplois de cadre alors qu’elles sont plus diplômées que les hommes. Elles représentent 57 % des Smicard-es et sont majoritaires parmi les 9 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. 

Elles occupent 80 % des emplois à temps partiels dont beaucoup de temps partiels imposés ; Elles touchent des pensions de retraite 38 % moins élevées en moyenne que celles des hommes. Elles sont à la tête de 82 % des familles monoparentales. Elles prennent 95 % des congés parentaux et représentent 80% des aidants. 

Ces quelques chiffres suffisent à illustrer ce phénomène structurel, liés à deux systèmes de domination, le capitalisme et le patriarcat qui se nourrissent l’un et l’autre, et exploitent les femmes. 

Dans la sphère publique comme dans la sphère privée et domestique, les inégalités sont flagrantes et malgré différentes lois (non contraignantes), malgré l’apparente évolution des mentalités, elles restent persistantes. C’est  bien sur les femmes, sur les mères en l’occurrence que repose le poids de la parentalité et de l’éducation, incluant la double journée et la charge mentale.

Les femmes sont toujours également victimes de violences sexuelles et sexistes, au quotidien, avec une culture du viol très ancrée et plus de 110 féminicides par an, sans que ce chiffre ne diminue. 

Partout, dans le monde, les femmes, qu’elles soient Afghanes, Iraniennes, Palestiniennes, Soudanaises, Congolaises, Kurdes, Ukrainiennes, sont toujours victimes de violences sexuelles et sexistes dans les conflits armés, victimes de viols de guerres, et partout leur corps est toujours un objet de contrôle, soumis à la marchandisation, à la surveillance, aux injonctions des hommes. 

Dans un contexte où l’extrême droite et les réactionnaires conquièrent de plus en plus le pouvoir, les femmes, leurs droits, tout comme ceux des minorités de genre, sont attaquées. Des attaques assumées, revendiquées, érigées en politiques misogynes par des hommes virilistes à l’image du premier d’entre eux, Donald Trump. 

En France, l’extrême droite tente de se parer d’une image féministe, et certains collectifs tels que Némésis veulent participer à la manifestation nationale. Une instrumentalisation raciste et honteuse du combat féministe, un « fémonationalisme » qui entend faire de l’étranger, le responsable de tous les maux dont sont victimes les femmes. 

Alors dénonçons cette tentative d’usurpation et d’offensive réactionnaire, et faisons du 8 mars un grand moment collectif de revendications pour renforcer les droits et les moyens consacrés à l’IVG, à l’éducation sexuelle et l’éducation non sexiste, à l’égalité salariale, à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, à des services publics de qualité. 

Et au-delà du 8 mars, c’est bien tous les jours qu’il faut lutter contre le patriarcat, les politiques libérales et autoritaires et contre l’extrême droite. 

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