Plus vite, plus haut, plus fort. Les jeux Olympiques et Paralympiques font escale en France pour cette 20e édition. Deuxième événement sportif le plus suivi au monde, il rassemble très largement. Ouvert à tous les athlètes, y compris amateurs, l’événement est une opportunité pour beaucoup de sportifs. C’est un moment de communion et de rencontres unique entre sportifs, amateurs comme professionnels.

Créés sur le modèle des olympiades grecques de l’Antiquité, les jeux Olympiques ont traversé plus d’un siècle dans l’époque contemporaine avec le meilleur et le pire de ce monde. Chaque édition a reflété l’air du temps.

Les moments de gloire, d’inattendu, d’horreur et même d’infamie.

Concurrencés, maintes fois menacés et perturbés, les jeux Olympiques ont toujours constitué une tribune et un objet politique. C’est cette dimension que nous avons voulu retracer dans ce hors-série, tout en rappelant une chose: le sport a pu traverser les époques grâce à son caractère fédérateur et populaire. C’est bien pour cela qu’il a fait l’objet d’appropriation politique par tous les courants qui ont structuré notre période.

Depuis la fin du XXe siècle, c’est l’argent roi, le sponsoring, qui a pris la main sur l’événement, amenant avec lui les grandes figures professionnelles de chaque sport.

Les grands conglomérats sont désormais aussi influents que les Etats et structurent le modèle économique, mais aussi la trace laissée par l’événement. Malgré tout, les attentes populaires, hors de l’arène sportive, se sont rappelées au bon souvenir de ce type d’événement. Que ce soit sur l’investissement public, les répercussions sociales, notamment sur l’héritage, ou encore la dimension environnementale, les jeux Olympiques entrent dans une nouvelle ère: on ne peut faire la fête sans faire fi du reste.

Les bouleversements géopolitiques mondiaux viennent aussi modifier l’approche des compétitions. L’horreur des guerres, les souffrances des peuples ne peuvent être éteintes d’un coup de baguette magique.

La France accueillera ces Jeux dans un climat tendu, incertain. Face aux urgences quotidiennes, les Jeux ne constitueront sans doute pas le moment d’évasion que certains voudraient nous vendre. Pour autant, nul doute que la population sera derrière ses athlètes français et prête pour de belles histoires individuelles ou collectives.

C’est pourquoi, sans naïveté et sans optimisme démesuré, faisons en sorte que ces Jeux ne soient pas la propriété des publicistes ou du marketing, animés par la rentabilité financière, mais au contraire soient l’occasion de faire des rencontres et vivre des moments exceptionnels. Nous en avons tous et toutes besoin.

Hors-série L’Humanité : Une histoire populaire des jeux olympiques
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