Affaire  Pélicot : la condamnation de la culture du viol

20 Déc 2024

Le verdict est tombé et est sans ambiguïté, après trois mois de procès. 

Dominique Pélicot est reconnu coupable et condamné à 20 ans de réclusion par la cour criminelle d’Avignon. Les 50 co-accusés sont également tous reconnus coupables de viol ou tentative de viol aggravé et sont condamnés à des peines allant de trois à quinze ans. 

Alors que certains ont tenté de faire croire que Mme Pélicot était consentante et complice de ce sordide scénario, elle est bel et bien désormais reconnue victime de ses bourreaux et de ce système patriarcal qui fait croire à des hommes que le corps des femmes est à la disposition de leurs pires démons.  Comment des pères de famille, en couple, des Messieurs tout le monde, peuvent, d’une part, commettre de tels actes et penser, d’autre part, qu’ils seront impunis ? 

Au-delà des peines, ce procès a été historique et le restera. Evidemment, par l’ampleur du nombre et du profil des hommes mis en causes, mais aussi, par son caractère public avec la levée du huit clos, à la demande de Gisèle Pélicot, offrant ainsi à la société entière, un panorama réel des récits et des atrocités commises. 

Mme Pelicot par son courage et sa dignité a offert une tribune et une vitrine à toutes les victimes. De femme détruite, au début du procès, elle ressort forte et admirée par de nombreux soutiens, devenue une nouvelle icône féministe, aux côtés d’autres grands noms. 

Les victimes ne doivent plus se taire. Toutes ces violences ne doivent plus être cachées. Il est urgent de se responsabiliser pour que de tels actes ne se reproduisent jamais. La prise de conscience doit être urgente devant ce phénomène massif. Il ne s’agit pas de faits isolés mais bien d’un système organisé, nommé patriarcat et basé sur la domination masculine. C’est avec cela qu’il faut rompre, collectivement. 

La lutte contre les violences sexuelles et sexistes doit se poursuivre et passe par l’adoption d’une loi intégrale, comme exigée par les associations féministes. 

En attendant, j’adresse tout mon soutien et mes remerciements à Madame Gisèle Pélicot. 

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