Paul Watson, Fondateur de l’ONG Sea Shepherd a été arrêté, ce 21 juillet, lors d’une escale au Groenland, par les autorités danoises.

Le capitaine et son équipage se rendaient au Pacifique Nord pour empêcher le nouveau navire japonais Kangei Maru, plus grand baleinier jamais construit, de tuer des baleines.

Paul Watson était sous le coup d’un mandat d’arrêt international depuis 2012, émis par Japon, pour ‘’conspiration d’abordage’’, après s’être opposé à la chasse baleinière. Ce mandat d’arrêt avait été repris par une notice rouge d’Interpol qui est utilisée notamment pour traquer les opposants politiques, notice dénoncée par le Parlement Européen, pour violation des droits de l’Homme.

Perfidie et cynisme supplémentaires dans toute cette histoire : Après avoir été mise en ligne pendant des années, la notice avait récemment disparu du site Internet d’Interpol, laissant croire à Paul Watson et ses avocats « qu’il était désormais libre de ses mouvements », a dénoncé sur X Sea Sheperd.

Cette arrestation est donc sur le fond et sur la forme un pur scandale.

Depuis des années, Paul Watson se bat pour protéger les océans et la vie marine. Il est un grand défenseur de l’environnement et des droits des animaux, un lanceur d’alerte et un militant actif pour protéger la biodiversité et notre planète.

Car son combat est bien un enjeu planétaire : En 1986, la Commission baleinière internationale (CBI) a mis en place un moratoire mondial pour interdire la chasse commerciale des baleines, afin de permettre aux populations de cétacés de se reconstituer après des décennies de tueries sauvages. Cette décision a permis de sauver plus de 5000 baleines.

Pourtant 3 pays, dont le Japon, le Norvège et l’Islande ne respectent pas cette interdiction et poursuivent cette activité, en toute illégalité, malgré une condamnation du tribunal de la Haye, bafouant ainsi au vu et au su de tous, le droit international.

Le Japon arguant de la nécessité de cette chasse aux baleines pour garantir sa sécurité alimentaire, en a fait un business et estime que l’interdiction représente une perte financière importante.

Dans un monde capitaliste où les requins de l’argent sont rois, même les baleines ne font pas le poids.

Ce qui se joue avec cette arrestation c’est bien l’avenir de l’humanité. Les baleines sont en effet considérées comme des « sauveuses des écosystèmes », car elles aident à maintenir un océan qui capture autant de carbone que toutes les forêts tropicales de la planète.

En effet, en moyenne, chaque baleine contribue  à éliminer autant de carbone de notre atmosphère que 30 000 arbres. Du fait de leur espérance de vie, cela fait des baleines, l’un des plus grands réservoirs de carbone vivant. D’ailleurs, des scientifiques du Fonds monétaire international (FMI) ont évalué la valeur d’une baleine à 2 millions de dollars.

Au-delà de la chasse aux baleines et de leur captivité, les êtres humains par leurs actions, sont responsables des nombreuses menaces qui pèsent sur ces mammifères marins : réchauffement climatique, acidification des océans, collision avec les navires, pollution sonore (tests de sonars, explosions etc.), pollution (marées noires, toxines, déchets plastiques), surpêche et filets fantômes etc.

Il est temps d’en prendre collectivement conscience.

Dans l’immédiat, la France doit intervenir au plus haut niveau pour, d’une part, faire respecter le droit international par tous les pays, sans exception, et d’autre part, agir en urgence par les voies diplomatiques pour obtenir la libération de Paul Watson, résident en France.

La chasse aux baleines et aux militants écologistes doit cesser !