M. Fabien Gay interroge Mme la secrétaire d’État auprès du ministre de l’intérieur et des outre-mer et du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargée de la ville, et auprès du ministre de l’intérieur et des outre-mer, chargée de la citoyenneté sur les mesures envisagées pour réduire les inégalités en termes d’accès à la culture et aux loisirs dont souffrent les jeunes issus des milieux populaires, particulièrement dans le cadre des jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de 2024, annoncés comme devant être les plus inclusifs de l’histoire.
La Seine-Saint-Denis est marquée par des ruptures d’égalité flagrantes en matière d’éducation, d’accès à la santé, à l’emploi … Ces inégalités se retrouvent également dans l’accès aux vacances.
Avec 283 000 habitants qui vivent sous le seuil de pauvreté, la Seine-Saint-Denis est le département qui compte le plus de personnes pauvres : 63 % des bas revenus ne partent pas, contrairement à la moyenne nationale, qui est de 46 %.
Cette problématique est donc particulièrement prégnante pour les jeunes Séquano-Dionysiens, qui ne peuvent pas voyager sur la période estivale.
Pour remédier à cette situation, les programmes « Quartiers d’été » et « Colos apprenantes » ont été initiés depuis quelques années. Leur but est de proposer des services et activités aux habitants et habitantes des quartiers prioritaires de la ville, notamment à destination des 1,3 million de jeunes résidant dans ces zones.
Pour la période estivale 2024, la préfecture de Seine-Saint-Denis indique qu’une attention particulière sera portée aux activités prévoyant des séjours hors du département, ce critère étant inscrit au sein de l’appel à projet.
Cette approche contraste avec celle des Hauts-de-Seine, où une majorité des crédits sera consacrée aux projets en lien avec les JOP, valorisant le sport et ses valeurs.
De même à Paris, où il est explicitement mentionné dans l’appel à projet de privilégier les séjours ayant lieu en juillet, afin de permettre aux habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) de participer aux JOP 2024 qui débutent le 26 juillet.
Ainsi, cette spécificité Séquano-Dionysienne dans les modalités d’octroi des subventions semble révéler une volonté d’éloigner les jeunes du département durant la période olympique. Ce fléchage de moyens supplémentaires se ferait au détriment des subventions pour les associations locales.
Plusieurs acteurs associatifs ont d’ailleurs signalé qu’ils ne seront donc pas en mesure de proposer leur programmation habituelle en été, faute d’obtention des financements jusqu’alors dédiés à ces activités.
Or, l’objectif initial des « Quartiers d’été » était de favoriser le rapprochement population-institutions et la tranquillité publique en créant du lien social.
Alors que le Gouvernement communique sur sa volonté de faire des JOP un événement inclusif, le sénateur demande comment expliquer que les moyens alloués cette année pour les activités estivales ne permettent pas d’intégrer pleinement les jeunes de Seine-Saint-Denis, alors même que cet événement se déroule dans leur département, et tenteraient au contraire de les en éloigner.
Aussi, il demande quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour garantir que les jeunes Séquano-Dionysiens puissent pleinement participer à la dynamique olympique, notamment en leur permettant de rester dans leurs villes et d’assister aux épreuves sportives.
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