Depuis le 17 septembre, le Liban est ciblé par l’armée israélienne, en riposte à son soutien à Gaza et au lancement de roquette sur le nord d’Israël. Depuis cette date, Israël mène une expédition armée visant le Hezbollah, mais plongeant de fait la population civile dans la terreur.
Comme si bombarder Gaza et sa population ne suffisait plus, Benyamin Netanyahou s’attaque désormais aux Libanaises et Libanais avec un risque d’embrasement régional.
Déjà plus de 600 morts, des milliers de blessés et plus de 90 000 personnes déplacées selon l’ONU. De quoi raviver les souvenirs atroces du conflit israélo-libanais de 2006.
Au-delà des frappes, des bombardements, des roquettes ‘’classiquement’’ utilisées, Israël a franchi un pas de plus en piratant des milliers de bipeurs et de talkies-walkies appartenant à des membres du Hezbollah, qui ont explosé de façon simultanée dans différents endroits du Liban provoquant de multiples morts.
Avec cette guerre cybernétique, ‘’sans poudre’’, mais tout aussi dévastatrice, Israël précipite un peu plus cette zone dans une autre dimension et dans le chaos.
Hier à l’assemblée générale de l’ONU, plusieurs pays, dont la France et les Etats-Unis, ont appellé à un cessez-le-feu immédiat de 21 jours. Au mépris une nouvelle fois du droit international et en réponse à cet appel pacifiste et diplomatique, Netanyahou vient de demander à son armée de « poursuivre les combats avec toute la force nécessaire».
Cette déclaration dangereuse et irresponsable rapproche un peu plus d’un conflit à l’échelle du Moyen-Orient.
Alors que le Liban subit une crise économique de grande ampleur depuis l’explosion du port de Beyrouth en aout 2020 et que 80% de la population libanaise vit en dessous du seuil de pauvreté, il est urgent que les mandats d’arrêts pour crimes de guerre et contre l’humanité requis contre Netanyahou, par le procureur de la Cour pénale internationale, en mai dernier et réitéré début septembre, soient émis pour stopper cette folie guerrière et meurtrière.
Il faut obtenir rapidement un cessez-le-feu immédiat partout, que les résolutions de l’ONU s’appliquent réellement, pour que la justice et la paix émergent, seules garantes d’une sécurité pour tous les peuples dans la région.
